Crédit pour maintien à domicile : qui y a droit ?

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Dire que l’État ne soutient pas le maintien à domicile, c’est ignorer la mécanique bien huilée du crédit d’impôt, réajustée en 2024. Désormais, même ceux qui vivent chez un proche peuvent en bénéficier, pourvu que le cadre soit respecté. Les dépenses engagées pour l’aide à domicile sont partiellement remboursées, sans considération de la fiche d’imposition, tant que l’organisme choisi est reconnu par l’administration. Les personnes âgées ou en situation de handicap peuvent assembler ce crédit avec d’autres soutiens publics, à condition de ne pas dépasser certains plafonds et d’éviter les montages redondants.

La loi trace des frontières nettes : tout dépend du lieu de vie, du lien familial et du statut de la personne aidante. Les démarches varient aussi si l’on paie l’impôt ou non.

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Panorama des aides fiscales pour le maintien à domicile des seniors

Le crédit d’impôt pour maintien à domicile s’affirme comme un véritable appui pour les seniors et leurs proches. Il concerne une large palette de services à la personne : assistance à domicile, ménage, dépannage informatique, petits coups de main au jardin ou travaux légers, soutien scolaire. La liste s’allonge, à condition de passer par un prestataire agréé ou d’employer directement un salarié déclaré.

Le calcul est limpide : 50 % des sommes engagées chaque année, dans la limite de 12 000 €. Ce plafond grimpe de 1 500 € pour chaque personne de plus de 65 ans dans le foyer, sans dépasser 15 000 €. Si l’un des résidents détient une carte d’invalidité ou touche une pension d’invalidité de 3e catégorie, la barre monte à 20 000 €. Concernant les travaux d’adaptation du logement, monte-escalier, douche sécurisée, plateforme élévatrice PMR, le crédit couvre 25 % des frais, plafonnés à 5 000 € pour une personne seule, 10 000 € pour un couple, avec un supplément de 400 € par personne à charge.

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D’autres dispositifs complètent ce tableau : APA (allocation personnalisée d’autonomie) pour compenser la perte d’autonomie, PCH (prestation de compensation du handicap) pour les personnes en situation de handicap. On peut cumuler ces aides, à condition de ne déclarer au fisc que la part réellement payée de sa poche.

La réduction d’impôt pour l’hébergement en EHPAD se combine au crédit d’impôt à domicile, si un membre du couple est en établissement et l’autre reste chez lui avec une aide. Ce système tisse un filet de sécurité pour prolonger la vie à domicile et préserver l’autonomie.

Qui peut bénéficier du crédit d’impôt ? Les critères à connaître

Le crédit d’impôt pour maintien à domicile concerne tout foyer fiscal installé en France. Statut, âge, niveau d’imposition : peu importe. Ce sont les dépenses pour des services à la personne dans la résidence principale, ou secondaire non louée, qui ouvrent droit à l’aide, que l’on soit propriétaire, locataire, ou occupant à titre gracieux.

Le dispositif n’exclut ni les plus jeunes, ni les ménages modestes. Les personnes âgées en perte d’autonomie ou les personnes handicapées bénéficient d’un plafond relevé si l’un des membres du foyer détient une carte d’invalidité, une carte mobilité inclusion avec mention “invalidité” ou une pension d’invalidité de 3e catégorie. Dans ce cas, le plafond grimpe à 20 000 € par an.

Voici les catégories de prestations qui peuvent être prises en compte :

  • Aide aux gestes du quotidien (toilette, repas, déplacements)
  • Entretien courant du logement
  • Jardinage et petits travaux de bricolage
  • Assistance informatique à domicile
  • Soutien scolaire

Que vous optiez pour l’emploi direct d’un salarié ou pour un prestataire agréé, il faudra conserver les justificatifs pour la déclaration annuelle.

Cumul avec l’APA ou la PCH : possible, mais il faut retirer les montants déjà perçus du calcul. Ce cadre ouvre l’accès au crédit d’impôt à de nombreux profils, sans distinction de statut fiscal.

Comprendre le calcul du crédit d’impôt et les démarches à suivre

Le fonctionnement du crédit d’impôt pour maintien à domicile ne laisse guère de place au doute : 50 % des dépenses éligibles réglées chaque année, une fois retranchées les aides perçues (APA, PCH). Le plafond de base s’établit à 12 000 €, augmenté de 1 500 € par personne du foyer de plus de 65 ans, sans dépasser 15 000 €. Pour un foyer avec titulaire d’une carte d’invalidité, le plafond grimpe à 20 000 €. Les travaux d’adaptation du logement (monte-escalier, douche adaptée, plateforme élévatrice) profitent d’un taux de 25 % dans la limite de 5 000 € pour une personne seule, 10 000 € pour un couple, augmentée de 400 € par personne à charge.

Pour obtenir l’aide fiscale, il faut indiquer le montant restant à charge sur la déclaration de revenus (formulaire 2042K, case 7DB pour l’emploi à domicile et 7DR pour les aides reçues). Les travaux d’adaptation sont à inscrire sur le formulaire 2042RICI (cases 7WI, 7WJ). Les factures et attestations fiscales délivrées par les prestataires ou l’Urssaf doivent être conservées.

Le système d’avance immédiate, orchestré par l’Urssaf, permet de ne régler que la moitié du montant à chaque paiement. Le CESU + simplifie la gestion du salarié à domicile et donne aussi accès à cette avance. Si le crédit d’impôt dépasse l’impôt dû, le Trésor Public rembourse la différence, même pour les foyers non imposables.

Quel impact réel sur le budget des familles aidantes ?

Pour les proches aidants, le crédit d’impôt pour maintien à domicile n’est pas qu’une ligne sur la feuille d’impôt : il change la donne financière. Ce coup de pouce, qui couvre 50 % des frais éligibles pour l’aide à domicile ou certains aménagements, réduit nettement le reste à payer. Plafond de base à 12 000 €, majoration de 1 500 € par membre du foyer de plus de 65 ans, plafond porté à 15 000 €. Carte d’invalidité ? Le seuil passe à 20 000 €. Pour les travaux, le taux grimpe à 25 % dans la limite de 5 000 € (personne seule) ou 10 000 € (couple), avec une rallonge si des personnes à charge vivent sous le même toit.

Contrairement à la réduction d’impôt classique, le crédit d’impôt est versé même si l’on n’a pas d’impôt à payer. Le Trésor Public rembourse directement le solde, ce qui ouvre le dispositif aux foyers aux ressources modestes.

L’avance immédiate proposée par l’Urssaf va plus loin : seules 50 % des sommes sont déboursées à chaque paiement. Ce mécanisme, combiné au CESU + pour l’emploi direct, fluidifie la gestion et permet de profiter de l’avantage sans attendre le prochain printemps fiscal.

Le véritable impact dépend du quotient familial, du nombre de personnes au foyer et du revenu fiscal de référence. Les plafonds s’adaptent à la composition familiale pour garantir l’équité, que l’on passe par un prestataire agréé, l’emploi direct ou l’adaptation du logement.

Un dispositif qui, sans bruit, redonne du souffle aux familles et repousse l’échéance de l’entrée en institution. À chacun de composer sa trajectoire, avec l’assurance de ne pas avancer seul.