Trottinette électrique : réglementation trottoir et circulation en ville

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135 euros. C’est le prix à payer pour quelques mètres sur le trottoir avec une trottinette électrique, une exception tolérée uniquement pour les enfants de moins de 8 ans. Les règlements varient d’une ville à l’autre : ici, les pistes cyclables sont interdites, là-bas, seule la chaussée est autorisée. Le casque ? Non obligatoire pour les adultes, mais vivement recommandé. Impossible d’y couper : l’assurance responsabilité civile est exigée, même pour un usage ponctuel. Les sanctions tombent sans prévenir, souvent ignorées par les utilisateurs pressés.

Trottinette électrique en ville : ce que dit vraiment la loi aujourd’hui

La trottinette électrique ne joue pas dans la même cour que les vélos ou les scooters. Depuis le décret du 23 octobre 2019, elle entre officiellement dans la famille des EDPM (Engins de Déplacement Personnel Motorisés), aux côtés des monoroues, gyropodes et hoverboards. Aucun permis à décrocher, mais le code de la route s’applique à la lettre.

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Les règles sont nettes : la circulation sur les trottoirs reste formellement interdite, sauf si un arrêté municipal l’autorise explicitement. En dehors de ce cas, la priorité va aux pistes cyclables, quand elles existent. Sinon, la chaussée s’impose, mais seulement là où la vitesse ne dépasse pas 50 km/h en ville. Certaines communes corsent encore la réglementation. À Lille, impossible de circuler sur les trottoirs. À Paris, stationner sa trottinette sur le trottoir est passible d’une amende.

Pour s’y retrouver, voici les principales limitations à connaître :

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  • Vitesse maximale autorisée : 25 km/h sur la chaussée, 6 km/h en zone piétonne si la mairie l’autorise.
  • EDPM sans selle : dès qu’une selle s’invite, l’engin change de catégorie réglementaire.
  • Cyclomobile léger : depuis 2022, les draisiennes électriques suivent des règles spécifiques (véhicule L1e-B, 25 km/h max, 350W max, 30kg max).

La loi d’orientation des mobilités a donné la main aux municipalités : chaque ville peut ajuster la réglementation, imposer ses propres restrictions ou accorder des tolérances. D’où l’importance de rester attentif à la signalisation locale et de s’informer sur les règles en vigueur. Circuler sur une piste cyclable à Lyon ne garantit pas d’avoir le droit de faire de même à Bordeaux.

Peut-on rouler sur les trottoirs avec une trottinette électrique ?

Depuis l’entrée en vigueur du décret du 23 octobre 2019, la règle ne souffre aucune ambiguïté : interdiction stricte de circuler sur le trottoir avec une trottinette électrique, sauf si la mairie en décide autrement. Objectif : préserver la sécurité des piétons, souvent surpris par ces véhicules silencieux et rapides. Le code de la route tranche net : qui s’aventure sur le trottoir risque une amende de 135 euros.

Quelques rares exceptions existent, mais elles restent marginales. Un maire peut permettre la circulation sur le trottoir, à condition de rouler à pas d’homme, soit 6 km/h au maximum, et de ne jamais gêner les piétons. En pratique, cette souplesse se fait rare. À Lille, la consigne est stricte : les trottoirs sont interdits aux trottinettes. À Paris, même le stationnement sur le trottoir est sanctionné.

Retenez ces points pour éviter les mauvaises surprises :

  • Vitesse autorisée sur zone piétonne ou trottoir (si accord municipal) : 6 km/h
  • Vitesse sur piste cyclable : jusqu’à 25 km/h
  • Stationnement sur trottoir à Paris : interdit, avec une amende de 49 euros en cas d’infraction

Il vaut mieux ouvrir l’œil : signalisation, panneaux, marquages au sol rappellent parfois l’interdiction. Mais souvent, seul l’arrêté municipal fait foi. Par précaution, privilégiez toujours la rue et les pistes cyclables. Ce respect du cadre légal facilite la vie de chacun et évite les tensions avec les piétons, premiers concernés.

Conseils pratiques pour circuler sans risque (et sans amende)

Se déplacer en trottinette électrique en ville réclame rigueur et attention : restez sur les pistes cyclables ou, si elles manquent, sur les routes limitées à 50 km/h. Pour le trottoir ou les zones piétonnes, attendez la validation par panneau municipal et réduisez l’allure à 6 km/h, sans gêner les passants.

L’âge minimum requis pour prendre le guidon est de 12 ans. Un passager ? Jamais, la règle l’interdit. Si le port du casque n’est pas imposé aux adultes en ville, il devient obligatoire hors agglomération et reste une précaution avisée partout. À la nuit tombée ou en cas de visibilité réduite, le gilet rétro-réfléchissant s’impose.

Avant d’emprunter la voie publique, assurez-vous que votre trottinette respecte les exigences suivantes :

  • freins performants
  • feux avant et arrière opérationnels
  • avertisseur sonore fonctionnel
  • éléments réfléchissants latéraux et arrière

Un point à ne jamais négliger : la responsabilité civile. Elle est obligatoire pour tout propriétaire ou utilisateur de trottinette électrique. Vérifiez votre couverture ou optez pour une assurance spécialisée : en cas de défaut, la sanction peut grimper jusqu’à 3750 euros.

Respectez le code de la route sous toutes ses coutures : arrêtez-vous au feu rouge, signalez vos changements de direction, bannissez écouteurs et téléphone pendant la conduite. Ces gestes simples participent à la sécurité de tous et assurent un partage apaisé de la ville.

trottinette électrique

Comprendre les sanctions et les enjeux de sécurité pour tous

Les sanctions frappent fort, sans préavis. Monter sur le trottoir avec sa trottinette ? 135 euros d’amende immédiate. À Paris, un stationnement mal placé coûte 49 euros. Pousser la vitesse au-delà de la limite autorisée de 25 km/h peut valoir jusqu’à 1500 euros. Quant à l’absence d’assurance responsabilité civile, elle expose à un risque financier majeur : l’amende grimpe à 3750 euros.

L’accroissement des accidents impliquant trottinettes et autres engins motorisés pousse à la prudence. Piétons, cyclistes et automobilistes partagent la voirie avec ces nouveaux venus, et chaque écart de conduite peut virer à la collision ou à la blessure.

Les contrôles s’intensifient, menés par la préfecture de police, notamment dans les métropoles comme Paris ou Lille. Les infractions commises par les mineurs retombent sur les parents. Maîtriser la réglementation et respecter les règles de circulation s’impose donc à tous, pour éviter déconvenues et drames inutiles.

La législation évolue sans cesse, guidée par la volonté de mieux protéger et d’apaiser le partage de l’espace public. En ville, la moindre incartade a un prix, aussi bien juridique que sécuritaire. La prudence, elle, n’a pas de tarif, mais elle sauve bien des vies.